FO s’oppose au démantèlement d’Action Logement

Alors que la crise du logement devient particulièrement alarmante, il est indispensable pour FO de défendre fortement l’organisme paritaire Action Logement.

Depuis 70 ans, Action Logement a fait la démonstration de son efficacité au service de sa mission d’utilité sociale. Les interlocuteurs sociaux et en particulier la Confédération Force ouvrière défendent sans relâche le lien emploi-logement au travers de la construction de logements abordables, de l’accession à la propriété, des prêts rénovation et des services aux salariés, en particulier pour favoriser la mobilité.

Toutes ces missions sont parfaitement définies dans les actes fondateurs du 1% logement.

En modifiant le classement statistique d’Action Logement Services, qui figurait jusqu’alors dans le secteur des intermédiaires financiers, l’INSEE a intégré la dette d’Action Logement Services à la dette publique. Le Ministre chargé des Comptes Publics pourrait désormais vouloir classer Action Logement en Administration Publique (APU) après 70 ans d’exercice au service des salariés. Cette décision remettrait en cause de facto la gestion paritaire telle que nous la connaissons aujourd’hui et pourrait conduire à une réduction drastique de moyens issus de la Participation des Entreprises à l’Effort de Construction.

FO s’oppose à ce projet de classement d’Action Logement en Administration Publique et demande instamment au Gouvernement d’ouvrir rapidement les négociations avec les organisations syndicales et patronales afin de conclure la Convention quinquennale.

Pour FO, il n’est pas acceptable de laisser les demandeurs de logement dont les salariés en recherche d’emploi sans réponse. Il est de responsabilité du Gouvernement d’agir vite et de laisser les interlocuteurs sociaux d’Action Logement gérer le logement des salariés.

Réforme de la voie professionnelle : une nouvelle offensive contre les statuts et l’École publique !

Au lendemain des annonces du président Macron et du ministre Ndiaye sur la réforme de la voie professionnelle, la FNEC FP-FO réaffirme son soutien à son syndicat, le SNETAA-FO, mobilisé depuis plusieurs mois pour la défense des lycées professionnels et des PLP.

A travers cette réforme, le président Macron s’en prend aux statuts de tous les personnels et affaiblit le cadre national de l’enseignement public, pour le soumettre aux besoins du patronat local :

  • Donner la carte des formations à des « CNR » locaux, composés de personnels, d’acteurs économiques et des collectivités locales, pour conditionner le maintien des filières et des postes à la mise en place de « projets particuliers », et soumettre l’enseignement public aux pressions locales les plus diverses ;
  • Recruter des « professeurs associés » pour inféoder les missions des personnels aux besoins des entreprises ;
  • Dans la continuité du chaos des fermetures des lycées de Paris et du Grand-Est, supprimer à la rentrée 2023 80 filières qui « ne correspondent plus au marché de l » Cela réduit drastiquement l’offre de formation pour les jeunes et trahit la visée réelle de la réforme : la « mise en adéquation de lenseignement professionnel avec le marché de lemploi », en parfaite continuité de la loi Pénicaud de 2018 !
  • Les propositions de reconversion en école, en collège ou sur des missions qui n’ont rien à voir avec l’enseignement, à moins de quatre mois de la rentrée, sonnent comme des injonctions à devenir des bouche-trous du système éducatif à l’encontre de la logique de corps et de carrière !
  • Mettre en place un « pacte » pour imposer toujours plus de tâches définies localement et s’attaquer aux statuts, alors que l’ensemble des syndicats le rejette ;
  • Mettre en place un « bureau des entreprises » dans les LP, pour qu’elles viennent y faire leur marché et pour transformer les LP voire les collèges en annexes de Pôle Emploi.
  • Faire entrer l’entreprise au collège pour une demi-journée hebdomadaire de « découverte des métiers » de la 5ème à la 3ème , après avoir liquidé le service public d’orientation et fermé des centaines de CIO !

Cette réforme est un pas de plus vers le corps unique et la disparition des statuts particuliers des différents corps de professeurs, PLP, PE, certifiés, agrégés. Elle s’attaque tout autant aux autres corps des personnels de direction et personnels administratifs des LP, LGT et collèges.

Elle annonce un basculement pour l’École publique, que le gouvernement envisage désormais à partir du collège comme un outil du « plein emploi », pour les seuls intérêts du patronat.

Pour la FNEC FP-FO c’est inacceptable !

Pour le retrait, la mobilisation continue !

La réussite de ce 1er mai est historique à double titre. Il ne manquait aucune organisation syndicale française. De nombreuses délégations de syndicats étrangers ont apporté leur soutien contre cette réforme des retraites, ne comprenant pas pourquoi l’exécutif n’entend pas les millions de travailleurs, jeunes et retraités qui se mobilisent par la grève et la manifestation depuis des semaines. Ce 1er mai, c’est encore plus de 2 millions de personnes qui ont manifesté. La mobilisation ne s’essouffle pas. Cette journée a porté le combat syndical en premier lieu pour le rejet de la réforme des retraites brutale,
injuste et illégitime mais aussi les revendications pour l’augmentation générale des salaires, les conditions de travail, du public comme du privé. Les travailleurs ne font pas l’aumône.

L’intersyndicale s’est tenue mardi 2 mai, en visioconférence. Elle est plus que jamais unie pour obtenir le retrait de la réforme des retraites.

L’intersyndicale appelle à multiplier les initiatives de maintien de la pression sur l’exécutif pour que cette réforme n’aboutisse pas, le gouvernement veut la faire appliquer début septembre. Une nouvelle date d’actions, de grève et de manifestations est prévue le 6 juin.

Dans toutes nos instances et à tous les niveaux, nous devons mettre la réussite de cette journée par la grève et la mobilisation à l’ordre du jour. La grève est la seule arme pacifique des travailleurs qui peut par le blocage de l’économie faire plier le gouvernement.

À quand l’égalité réelle pour les travailleurs handicapés ?

Dans le rapport annuel d’activité du Défenseur des droits, publié le 17 avril dernier,
pour la 6ème année consécutive, le handicap reste la 1ère cause de saisine du
Défenseur des droits pour discrimination, principalement à l’emploi : 20 % pour le
secteur privé, 22 % pour le secteur public !

À cette même date, la France est épinglée pour violation des articles 11.1, 15.1, 15.3
et 16 de la Charte sociale européenne dans la mise en œuvre d’une véritable
politique inclusive des personnes en situation de handicap (conclusions du Comité
Européen des Droits Sociaux) !

Par ailleurs, le 26 avril se tenait la 6ème Conférence nationale du handicap (CNH), le
Président de la République exprimait sa volonté « d’améliorer le quotidien des
personnes handicapées ». S’en est suivi une série d’annonces notamment, entre
autres, sur l’emploi sans véritablement indiquer leur date d’effet ni même les
moyens assortis à leur effectivité !

Lire l’intégralité de notre communiqué ci-dessous :

Présomption de démission pour abandon de poste : la contestation est lancée !

FO vient de déposer un recours devant le Conseil d’Etat pour faire annuler le
décret mettant en œuvre le nouveau dispositif de présomption de démission
pour abandon de poste.

FO conteste le principe même de la présomption de démission pour abandon
de poste qui constitue « une aberration juridique » créée dans le seul but de
restreindre encore un peu plus les droits des demandeurs d’emploi.

Face à la dangerosité du dispositif pour les salariés, le gouvernement avait
promis des garanties dans le décret du 17 avril 2023 qui se sont avérées très
insatisfaisantes.

FO ne peut, par exemple, accepter qu’un salarié, dans l’impossibilité de
relever son courrier (en raison d’une hospitalisation), se trouve exposé au
risque d’être déclaré « présumé démissionnaire ».

FO attaque par ailleurs le « questions-réponses » du ministère du travail qui,
conscient du faible enthousiasme des partenaires sociaux à utiliser cette
nouvelle procédure, ferme désormais la porte au licenciement pour abandon
de poste qui permettait à ces salariés de bénéficier des allocations chômages.

Iran : FO appelle à la libération immédiate de Cécile Kohler et Jacques Paris

La confédération générale du travail Force Ouvrière s’élève avec force contre la détention sans fondement depuis maintenant une année en Iran de Cécile Kohler et Jacques Paris.

Cécile Kohler et Jacques Paris ont en effet été arrêtés alors qu’ils étaient en voyage privé, à l’occasion des congés scolaires de printemps en France, en visite dans un des pays qu’ils
affectionnent depuis longtemps. Aucun fondement, aucune justification n’ont été produites. A l’évidence c’est leur seule qualité de syndicalistes en France qui a servi de prétexte aux autorités iraniennes.

FO ne peut que dénoncer les conditions manifestes de leur détention, alors qu’ils n’ont pu bénéficier de visites consulaires, comme l’exigent les conventions internationales en la matière et dont est pourtant partie prenante l’Iran (une seule une visite de quelques minutes a été accordée en novembre dernier). FO s’inquiète particulièrement avec leurs familles pour leur santé.

FO en appelle au respect sans conditions des droits fondamentaux et à la libération immédiate et au retour en France de Cécile Kohler et Jacques Paris.

Après ce 1er mai historique, bien sûr que la mobilisation continue !

Communiqué du 2 mai de l’intersyndicale nationale :

Il promettait d’être historique, il l’a été avec quelque 2,3 millions de participants. A Paris avec 500 000 manifestants ou encore en province dans les 300 cortèges massivement garnis, les jeunes, les actifs et les retraités ont répondu présent à ce 1er mai 2023. Cette journée internationale des travailleurs a pris aussi tout son sens au plan de la solidarité ouvrière avec la présence très importante cette année de syndicats étrangers et de structures syndicales européennes et internationales venus soutenir leurs camarades français, engagés dans la lutte pour les retraites. Ce 1er mai s’est déroulé aussi dans l’unité syndicale et rien que ça, c’est historique soulignait le secrétaire général de FO, Frédéric Souillot dans le cortège parisien. Construite depuis l’été dernier, l’intersyndicale –qui se réunira le 2 mai dans la matinée- montre sa détermination dans le combat qu’elle mène depuis janvier contre la réforme des retraites voulu par l’exécutif, véritable recul social, notamment par le report de deux ans, à 64 ans, de l’âge de départ et l’accélération du calendrier d’allongement de cotisation. Et le combat continue. Ce 1er mai, en quelque sorte 13e journée d’actions depuis le 19 janvier contre la réforme, a donc démontré la toujours très forte mobilisation des travailleurs. Toute la journée, à travers slogans, banderoles et autres chansons, ils ont réaffirmé leur rejet total de la réforme dont ils demandent toujours et encore le retrait.

Un passage orageux avec pluie battante dès le début d’après-midi n’a aucunement découragé les manifestants parisiens. Protégés par les chasubles anti-pluie et les parapluies, à 14h, ils attendaient de pied ferme le démarrage du cortège sur le mode foule des grands jours place de la République. La statue elle-même avait été affublée d’une chasuble blocage partout. Les manifestants brandissaient eux déjà les slogans sur les pancartes : pas de muguet, on veut le retrait,retraité, solidaire des actifs, Macron, lâche les retraites, occupe-toi de la planète, les 64 ans, on n’en veut pas, les 43 ans, on n’en veut pas. Ce 1er mai, journée internationale des travailleurs avait le goût revendicatif et déterminé, à Paris mais bien sûr aussi sur tout le territoire.

Une nouvelle fois depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, les cortèges ont été particulièrement denses dans des villes grandes, petites ou moyennes. Ainsi 130 000 à Marseille, 100 000 à Toulouse, 33 000 à Brest, 25 0000 à Clermont-Ferrand, 38 000 à Grenoble, 40 000 à Caen, 3 000 à Rodez, 7 000 à Mulhouse, 4 500 à Charleville-Mézières… Et pour cause, cette journée constituait en quelque sorte la 13e journée de mobilisation contre la réforme des retraites depuis le 19 janvier.

Une réforme toujours massivement rejetée

Adoptée à coup de 49.3 le 16 mars, promulguée dans la précipitation le 15 avril, quelques heures après la censure partielle par le Conseil constitutionnel, cette réforme -portée par une loi de finances rectificative de la Sécurité sociale-, est toujours massivement rejetée : par les trois-quarts de l’opinion et par 94% par les travailleurs. Et ces derniers n’ont pas l’intention de lâcher le combat. Avec l’intersyndicale -qui se réunit de nouveau le 2 mai- ils demandent le retrait de cette réforme injuste et qui se traduirait par un recul social. Après les multiples rassemblements/concerts de casseroles visant, depuis l’intervention télévisée du président de la République le 17 avril dernier, à montrer d’une nouvelle façon son opposition à l’entêtement de l’exécutif sur les retraites, après les sifflets et cartons rouges brandis au Stade de France le week-end dernier, ce 1er mai constituait donc la première grande mobilisation depuis la promulgation de la loi. Une mobilisation à laquelle l’intersyndicale (huit organisations syndicales et cinq de jeunesse) appelait de manière unitaire et rien que cela c’est historique appuyait le secrétaire général de FO, participant au cortège parisien.

Elisabeth Borne prévoit des rencontres avec les syndicats

L’appel (le 17 avril) de l’intersyndicale à faire du 1er mai une mobilisation unitaire et populaire a donc trouvé une réponse ample et la mobilisation est plus que réussie. Là encore, rien d’étonnant. Trois mois que le gouvernement ne veut rien voir ni entendre soulignaient plusieurs secrétaires confédéraux FO participant aux manifestations en province. Or, cette surdité et le passage en force de l’exécutif, ça ne passe pas. Des millions de personnes dans tous les secteurs d’activité du secteur privé comme du public l’ont bien compris. C’est la raison pour laquelle nous sommes à nouveau des millions dans la rue pour manifester contre cette réforme. C’est la raison pour laquelle nous continuons.
Depuis la mi-avril et la promulgation de la loi, le gouvernement ne cesse de déclarer sa volonté de rencontrer les organisations syndicales, ce qu’il s’est refusé à faire pendant trois mois. Alors que le président de la République a décrété cent jours d’apaisement et d’action, la Première ministre a présenté le 26 avril une feuille de route garni de projets affichés comme nouveaux. Ce qui n’est pas vraiment le cas. Le 28 avril, Matignon indiquait qu’Elisabeth Borne allait, après le 1er mai, adresser aux organisations syndicales des invitations pour des rencontres, a priori en bilatérales. Et la Première ministre de déclarer lors d’une visite sur le site de Safran dans les Yvelines : C’est par le dialogue social finalement qu’on apporte des bonnes solutions au bénéfice des salariés. Un dialogue que le gouvernement s’est jusque-là employé à bafouer.

Pour une reprise de dialogue avec le gouvernement, FO veut d’abord des garanties

Pour l’instant on ne sait pas ce qui se profile dans cette volonté du gouvernement de renouer le dialogue, mais ce que l’on sait, c’est qu’il nous faudra des garanties avant d’aller à une rencontre insistait le 1er mai Frédéric Souillot, évoquant la poursuite de la mobilisation par de très probables nouvelles journées d’actions d’ici juin. Les garanties avant une reprise de dialogue avec le gouvernement, FO compte en demander sur la méthode souligne le secrétaire général de la Confédération. FO compte aussi par exemple recevoir une réponse sur l’Agirc-Arrco. Le Conseil constitutionnel a en effet censuré le 14 avril l’article portant sur l’annulation en 2023 du transfert du recouvrement des cotisations de l’Agirc-Arrco (donc de retraites complémentaires) vers les Urssaf. FO veut donc savoir s’il y aura, ou pas, une annulation de ce transfert, s’étant élevée contre ce dernier depuis 2020.

Concernant le dossier Travail inscrit dans sa feuille de route, le gouvernement qui vise d’ici l’été à élaborer un pacte de la vie au travail semble décidé désormais à évoquer avec les syndicats les questions notamment du travail des seniors ou encore de l’usure professionnelle… Ce qu’il a refusé de faire en amont de son projet de réforme des retraites, alors que nombre de syndicats, dont FO, demandaient de parler d’abord de l’emploi, des fins de carrières, de la pénibilité, … FO se montre donc très prudente. Que le gouvernement veuille reprendre les choses par le bon bout, c’est déjà un bonne idée ! Mais alors, pendant ce temps (de discussions avec le gouvernement, Ndlr), il ne faut pas appliquer la loi sur la réforme des retraites. Il ne faut pas que les décrets sortent. Sinon, on prendra cela comme une provocation, et alors on verra…, indique d’ores et déjà Frédéric Souillot.