Annonce gouvernementale : Un pas supplémentaire dans l’étatisation de la Sécurité sociale !

Le ministre délégué aux comptes publics a annoncé différentes mesures en vue de lutter contre la fraude sociale. De quelles fraudes parle-t-on ? Ces annonces sont une stigmatisation accrue des allocataires pour masquer des fraudes bien plus massives.

Celles-ci constituent un pas supplémentaire dans l’étatisation de la Sécurité sociale.

Pour FO, il faut préserver notre modèle social, encore faut-il que ce modèle soit aussi maintenu dans sa gestion paritaire.

La fusion de la carte d’identité avec la carte vitale, aurait pour premier effet d’accroître la mainmise de l’Etat sur la Sécurité sociale, pourtant historiquement gérée de manière paritaire.

FO s’oppose à cette étatisation rampante de la Sécurité sociale et rappelle que l’un des moyens de « contrôler notre modèle social » est de conditionner les aides publiques aux entreprises et d’arrêter la politique d’exonération des cotisations sociales.

Non au « pacte enseignant”, défense de nos retraites et de notre statut ! Tous au rassemblement mercredi 31 mai à Strasbourg 14h devant le Rectorat ! Tous en grève mardi 6 juin !

Depuis des mois, au côté des autres salariés, les enseignants, AESH et PsyEN du 1er degré se mobilisent par la grève et les manifestations pour le retrait de la réforme des retraites qui leur impose un report de deux ans de l’âge légal de départ ainsi que, pour certains, un allongement de la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Ils
sont également confrontés à un effondrement sans précédent de leur pouvoir d’achat du fait de l’inflation galopante et de l’augmentation dérisoire de 3,5% de la valeur du point d’indice.

C’est dans cette situation que le ministre Ndiaye entend imposer son « pacte » lors du comité social d’administration (CSA) mercredi 31 mai. Pour bénéficier de primes, les personnels devraient ainsi accepter des tâches supplémentaires, au premier rang desquelles « assurer les sessions hebdomadaires de soutien ou d’approfondissement en français ou en mathématiques qui seront mises en œuvre pour tous les élèves de 6e à la rentrée et participer au dispositif Devoirs faits (accompagnement au travail personnel), notamment en classe de 6e »

Un petit amendement lourd de conséquences pour notre statut !

Utilisant le prétexte du « pacte », le ministre a tenté de faire adopter lors du CSA ministériel du 16 mai une modification de l’article 1 du décret 90-860 du 1er août 1990 relatif au statut particulier des professeurs des écoles qui ajoute le collège comme lieu d’exercice pour les PE.

Mis en place au prétexte du « pacte » et des sessions de soutien des professeurs des écoles en classe de 6ème, cet ajout pourra permettre demain au ministre d’envoyer des enseignants du 1er degré enseigner au collège en lieu et place de professeurs certifiés ou agrégés !

Cette modification, qui confirme la volonté jamais démentie du ministre et de ses prédécesseurs d’avancer vers la fusion des corps enseignants, constitue donc une attaque sans précédent contre notre statut ! Lors du CSA du 16 mai, l’ensemble des organisations syndicales ont d’ailleurs voté contre ces modifications du décret de 1990.

Réforme des retraites, « pacte », attaque contre notre statut, loi Rilhac qui entend transformer les directeurs en contremaîtres des IEN… Nous n’acceptons pas !

Tous aux rassemblements du 31 mai et en grève le 6 juin en défense des revendications !

Dans cette situation, le Snudi-FO se félicite de l’appel des fédérations de l’Education nationale FNEC FP-FO, FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SUD Education et SNALC qui indique notamment : « Nos organisations refusent le Pacte (…) Nous revendiquons de véritables augmentations salariales en particulier par l’augmentation du point d’indice pour tous les personnels dans ce contexte de forte inflation. » et qui appelle à des rassemblements devant le ministère, les rectorats et les DSDEN le 31 mai ainsi qu’à la grève mardi 6 juin pour le retrait de la réforme des retraites.

Le SNUDI-FO appelle les enseignants, AESH et PsyEN du 1er degré à participer nombreux aux rassemblements devant le ministère, les rectorats et les DSDEN le 31 mai, et à être massivement en grève le 6 juin à l’appel de l’intersyndicale, pour exiger :
• L’abrogation de la loi sur les retraites !
• Le retrait du « pacte » et des augmentations indiciaires immédiates pour tous les personnels sans contrepartie, a minima à hauteur de l’inflation !
• La défense de notre statut de professeur des écoles et le maintien du décret de 1990 !
• L’abandon de la loi Rilhac et de ses décrets d’application !

6 juin : gagnons le retrait de la réforme et obtenons des avancées sociales !

L’intersyndicale appelle les travailleuses et les travailleurs, jeunes et retraité.es à faire du 6 juin une grande journée de grèves et de manifestations sur l’ensemble du territoire pour gagner le retrait de la réforme des retraites et des avancées sociales.

L’intersyndicale appelle les député.es à voter, le 8 juin prochain, la proposition de loi transpartisane abrogeant la réforme des retraites pour permettre enfin une sortie de crise.

Dans le cas contraire, si encore une fois, le gouvernement s’obstinait à passer en force, en utilisant des artifices constitutionnels, la colère n’en serait que renforcée.

Cette réforme est brutale et injuste pour les travailleurs et travailleuses et la jeunesse qui ont tous et toutes bien compris qu’ils et elles devront travailler plus longtemps sans que jamais le patronat, ni les employeurs publics ne soient mis à contribution.

Le retrait de cette réforme est indispensable et permettrait d’avancer enfin sur les préoccupations des travailleuses et travailleurs.

Site intersyndical : je fais voter mon député !

Une proposition de loi sur les retraites est en cours qui propose d’abroger la réforme des retraites que le gouvernement a imposé via le 49-3 et que nous combattons depuis le 19 janvier.

L’Assemblée Nationale va enfin pouvoir, pour la première fois, se prononcer.

L’intersyndicale a mis en ligne une plateforme d’interpellation des députés afin qu’ils respectent la volonté de plus de 7 français·es sur 10 et qu’ils votent « pour » ou s’abstiennent, le 8 juin.

La plateforme permet de générer automatiquement un mail ou un tweet « type », modifiables.

En cliquant sur le lien, chacun pourra aussi inviter des amis et contacts à participer à la journée d’action, de grèves et de manifestations prévue le 6 juin.

Nous serons, ce jour-là, nombreux, dans la rue, partout en France à l’appel de l’intersyndicale.

Pour FO et pour l’intersyndicale, la réforme des retraites, c’est toujours NON !

 Voir en ligne  : Je clique ici =>

Communiqué des organisations des retraités – Proposition de loi sur « la société du bien vieillir : une provocation !

Les organisations de retraité·es constituant le Groupe des 9 (UCR-CGT, UCR-FO, UNAR-CFTC, UNIR CFE-CGC, FSU, UNIRS Solidaires, FGR-FP, LSR, Ensemble & Solidaires-UNRPA) ont pris connaissance de la proposition de loi « portant mesures pour bâtir la société du bien vieillir en France » présentée par les groupes parlementaires Renaissance et Horizon.

Elles constatent que cette proposition de loi est discutée au moment où le Président de la République, passant outre la volonté de l’immense majorité de la population, promulgue en pleine nuit la loi injuste et injustifiée allongeant la durée de cotisation et repoussant l’âge de départ en retraite à 64 ans.

Pour le Groupe des 9, cette proposition de loi relève de la provocation : en effet, comment oser expliquer que « bien vieillir en France, c’est vivre plus longtemps en bonne santé » alors que le recul de l’âge de départ en retraite de 2 ans va aboutir à augmenter de façon considérable le nombre de personnes en invalidité, en arrêt maladie, en accident du travail ou en maladie professionnelle dans une situation où l’espérance de vie en bonne santé dans notre pays est en recul.

En réalité, les 14 articles de la proposition de loi initiale se contentent de mesurettes qui ne répondent pas aux enjeux qu’engendre le vieillissement de la population.

Le Groupe des 9 constate d’ailleurs que la députée Renaissance Monique Iborra, a renoncé à être rapporteure de cette proposition de loi, considérant que c’était « un grand gâchis » et a affirmé qu’elle « ne la votera pas ». De même, la Défenseure des Droits a indiqué que cette proposition de loi n’était qu’un « piètre substitut à la loi grand âge qu’on nous avait promise. »

Pour le groupe des 9,

• au lieu de créer les 1000 EHPAD publics indispensables pour accueillir dans les meilleures conditions possibles les 108 000 personnes âgées supplémentaires en établissement d’ici à 2030 selon la DREES,

• au lieu de prendre les dispositions pour embaucher, selon plusieurs rapports, les 240 000 professionnels dont les EHPAD ont besoin pour garantir un taux d’encadrement acceptable, alors même que le PLFSS 2023 entendait « renforcer la présence de soignants auprès des résidents en recrutant 50 000 professionnels soignants (infirmiers et aides-soignants) »

• au lieu de revaloriser les salaires et d’améliorer les conditions de travail des personnels, la proposition de loi prône un « virage domiciliaire » alors que le secteur de l’accompagnement des personnes âgées à domicile est déjà asphyxié et qu’il faudrait créer au bas mot 100 000 nouveaux emplois pour répondre aux demandes.

Aussi, les organisations soussignées appellent à un vrai débat (réclamé par tous) se concluant par un vote au Parlement avec une programmation des engagements et des financements. Elles appellent enfin l’ensemble des citoyen·nes, notamment retraité·es à porter leurs revendications, en particulier :

• Un agent par résident dans les EHPAD.

• La construction en nombre d’EHPAD publics pour faire face aux besoins liés au vieillissement de la population.

• La création de 100 000 postes pour tous les services d’aide à domicile et une amélioration de leur rémunération, de leur formation et de leurs conditions de travail pour permettre une prise en charge répondant aux besoins.

• La suppression du Reste à Charge pour les personnes concernées en EHPAD ou à domicile.

• La création d’un Service public de l’autonomie

Les organisations soussignées prendront toutes leurs responsabilités pour oeuvrer à l’unité la plus large permettant de faire aboutir ces revendications.

Marc Bastide (UCR-CGT, 263 rue de Paris, 93515 Montreuil cedex)

Paul Barbier (UCR-FO, 141 avenue du Maine, 75680 Paris cedex 14)

Laurence Naudin (UNAR-CFTC, 45 rue de la Procession, 75015 Paris)

Daniel Delabarre (UNIR CFE-CGC, 59 rue du Rocher, 75008 Paris)

Marylène Cahouet (FSU, 104 rue Romain Rolland, 93260 Les Lilas)

Gérard Gourguechon (UNIRS-Solidaires, 31 rue de la Grange aux Belles, 75010 Paris)

Jacques Brillet (FGR-FP, 20 rue Vignon, 75009 Paris)

Roger Perret (Ensemble & Solidaires – UNRPA, 47 bis rue Kléber, 93400 St Ouen)

Bernard Serra (LSR, 263 rue de Paris, 93515 Montreuil)

Déclaration de la commission exécutive FO : Tous en grève et mobilisés le 6 juin !

La commission exécutive confédérale ne tourne pas la page

Tous en grève et mobilisés le 6 juin !

La Commission exécutive confédérale, réunie ce jour, affirme que le combat contre la réforme des retraites n’est pas terminé. Même si la loi est promulguée, elle ne doit pas être appliquée et doit être abrogée.

La commission exécutive confédérale appelle tous les syndicats FO, tous ses militants, adhérents, sympathisants et l’ensemble des salariés à rejoindre massivement par la grève et la mobilisation l’appel de l’intersyndicale du 6 juin pour faire entendre au gouvernement que cette loi doit être abandonnée.

La CE constate que l’augmentation du SMIC intervenue au 1er mai n’est pas un coup de pouce. Cette revalorisation automatique n’est pas suffisante, son augmentation significative est indispensable pour obtenir un pouvoir d’achat décent.

Plus largement, face à une inflation galopante la Commission exécutive revendique une augmentation réelle et significative de l’ensemble des salaires par la négociation collective et par la grève quand c’est nécessaire, dans le privé comme dans le public, une hausse du point d’indice dans la Fonction publique, des pensions et des minimas sociaux à minima à hauteur de l’inflation. La commission exécutive appuie et soutient tous ses syndicats qui se mobilisent pour obtenir des hausses de salaires.

La CE revendique de réelles négociations entre interlocuteurs sociaux conformément à l’accord national sur le paritarisme signé en juin 2022, qui ne soient pas un cadrage imposé par l’exécutif et qui permettent d’améliorer les droits et garanties des salariés.

Les échanges doivent être menées avec loyauté, et avec une méthodologie permettant de vrais échanges et une prise en compte des revendications.

FO rappelle que ce principe est prévu à l’article L1 du code du travail.  Le respect de l’article L1 du code du travail aurait permis d’éviter la crise sociale, démocratique et institutionnelle dans laquelle le pays est actuellement profondément plongé.

Paris le 25 mai 2023

A chaque problème, une solution : baisser les impôts !

Le chef de l’Etat a annoncé la semaine dernière deux milliards d’euros de « baisses d’impôts pour les classes moyennes d’ici la fin du quinquennat ». Trois pistes sont évoquées : baisser encore les cotisations sociales, augmenter la prime d’activité ou réduire l’impôt sur le revenu. Une nouvelle fois, ces annonces créent de la confusion, assimilant grossièrement l’impôt et les cotisations sociales.

Pour FO, il s’agit en outre d’une opération de communication vers les « classes moyennes » laissant croire que la fiscalité progressive et la sécurité sociale freinent les augmentations de salaires. Dans la même logique que la plateforme « en avoir pour mes impôts », l’entreprise de délégitimation de l’impôt progressif et du modèle social se poursuit.

Comme en 2019, les mêmes éléments de langage sont mis sur la table au prétexte de redonner du pouvoir d’achat. En réalité, les exonérations de cotisations sociales et la prime d’activité ont pour objectif de réduire encore davantage le coût du travail. Elles fragilisent le financement de la sécurité sociale et favorisent la prolifération du travail précaire et des bas salaires en les subventionnant.

D’un point de vue budgétaire, FO dénonce la contradiction à vouloir réduire les déficits et la dette publique tout en poursuivant les baisses de recettes. Le gouvernement se garde bien d’ailleurs de préciser comment ces deux milliards d’euros seront financés. Quelles dépenses sociales, quels services publics devront encore être sacrifiés ?

Durant le précédant quinquennat, les baisses de recettes ont coûté au total 52 milliards d’euros aux finances publiques. Il n’est visiblement pas question de remettre en cause les baisses accordées aux ménages les plus aisés ni aux entreprises.

Pour FO, il est indispensable de réhabiliter le consentement à l’impôt républicain par une fiscalité progressive permettant de financer la solidarité nationale et des services publics de qualité.