Être au chômage ou au RSA, ce n’est pas un choix !

Le gouvernement vient d’annoncer un nouveau durcissement des règles de l’assurance chômage. Il s’agit de la 4ème « réforme » réductrice et punitive des demandeurs d’emplois depuis 2017 !

Désormais, pour être indemnisé un demandeur d’emploi devra avoir travaillé 8 mois (aujourd’hui 6 mois) sur une période de 20 mois (contre 24 mois aujourd’hui pour les – de 54 ans et 36 mois pour les + de 54 ans) et la durée de versement de l’allocation sera réduite de 3 mois passant de 18 mois à 15 mois.

Le gouvernement modifie également les seuils d’indemnisation pour les séniors pour n’en fixer qu’un seul à 57 ans. Les grands perdants seront donc les personnes de 55 et 56 ans, qui passeront de 27 à 15 mois d’allocations. Maigre mesure « sociale » annoncée pour favoriser la reprise d’emploi des séniors, la création d’une prime « bonus emploi senior » d’une année seulement afin de compenser un emploi repris avec un salaire inférieur au précédent.

FO condamne des mesures qui vont frapper durement les demandeurs d’emplois les plus précaires et vulnérables en particulier les jeunes, les personnes sous contrats fragmentés et les séniors

FO relève que ces mesures devraient générer une économie de 3,6 milliards d’euros et dénonce la volonté du gouvernement de vouloir réduire le déficit public sur le dos des demandeurs d’emplois.

FO attaquera l’ensemble des décrets pris en application de cette réforme devant le Conseil d’Etat.

FO dénonce la faible revalorisation de l’indemnisation chômage !

Lors d’une réunion du conseil d’administration de l’Unedic, consacrée à la revalorisation de l’allocation chômage, Force Ouvrière a demandé une hausse de 5,4% minimum, afin de compenser la baisse de pouvoir d’achat des demandeurs d’emploi.

Le patronat a refusé cette revalorisation, la limitant à 1,9% prétextant que le marché du travail avait redémarré, insinuant ainsi qu’une telle augmentation n’encouragerait pas les reprises d’emplois.

Les demandeurs d’emploi, dont la durée d’indemnisation a déjà diminué de 25% au 1er février 2023, conséquence de la réforme de l’Assurance chômage imposée par le gouvernement fin 2022, verront désormais leur pouvoir d’achat baisser considérablement.

FO ne peut admettre une si faible réévaluation. Puisqu’un vote contre aurait entraîné l’absence totale de revalorisation, comme les autres organisations syndicales, FO s’est donc évidement abstenue lors du vote au Conseil d’administration de l’Unedic.