Nouvelle grève dans l’éducation Jeudi 1er février : salaires, conditions de travail, inclusion scolaire…. Manifestation à 14h Place Kléber à Strasbourg !
Toutes les infos sur le site du Snudi-FO 67 http://snudifo67.fr
La réussite de la manifestation massive du 25 janvier sous les fenêtres de la ministre est un point d’appui à la satisfaction des revendications.
Le Snudi-FO 67 appelle les collègues à poursuivre la mobilisation dans le cadre de l’appel intersyndical du 1er février.
Le 1er février, à l’appel de FO, de la FSU, de la CGT et de Sud, nous ferons grève et nous exigerons d’être reçus par les recteurs et les DASEN :
Pour le retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive !
Pour les créations de postes et de classes nécessaires !
Pour la création des places dans les établissements spécialisés !
Pour l’abandon du choc des savoirs, synonyme de destruction de millions d’heures disciplinaires et de postes, synonyme de tri social !
Pour l’abandon de la réforme de la voie professionnelle !
Pour l’augmentation des salaires de tous les personnels ! …
Nous vous invitions à lire l’appel intersyndical national ci-dessous :
A Strasbourg, le départ de la manifestation aura lieu Place Kléber à partir de 14h !
Rappel :
– Pour les Professeurs des écoles, la déclaration d’intention de grève est à envoyer avant lundi 29 janvier minuit. Vous pouvez télécharger un modèle de déclaration ci-dessous :
declaration_d_intention_de_greve-ponctuelle-1Télécharger
– Pour les AESH et les PsyEN, il n’y a pas de déclaration d’intention de grève.
Loi immigration : un bon début mais FO demande toujours le retrait pur et simple !
La confédération Force ouvrière a pris connaissance de la décision du Conseil constitutionnel concernant la loi immigration.
Elle se félicite de la censure de 32 articles sur 86, soit plus d’un tiers de la loi.
FO se félicite en particulier de la censure des dispositions qui durcissaient l’accès aux prestations sociales et familiales. FO rappelle que « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins », ce qui a contribué, depuis la création de notre protection sociale collective, à la cohésion sociale de la République.
Force ouvrière avait condamné une loi qui de l’aveu même du gouvernement était contraire à la Constitution. Pour FO, ce texte particulièrement régressif porte gravement atteinte aux principes républicains d’égalité et de solidarité.
Les dispositions portant sur la régularisation des travailleurs sans titre de séjour sont maintenues. Elles donnent au préfet le pouvoir décisionnaire sur l’octroi ou non de ce titre. FO dénonce une mesure qui renforce l’arbitraire, fragilisant encore un peu plus la situation des travailleurs sans papiers.
FO continue de combattre ce texte. Bien qu’il soit fortement allégé par le Conseil constitutionnel, FO en demande toujours le retrait pur et simple.
Fonds publics à l’Ecole publique, fonds privés à l’Ecole privée !
Elever les écoles privées au niveau de service public, au même rang que l’Ecole de la République s’inscrit dans la logique de territorialisation et d’éclatement de l’Education nationale en une multitude d’établissements à caractère particulier. C’est la logique de l’expérimentation marseillaise.
Pour FO, l’Ecole de la République c’est l’Ecole publique. FO est extrêmement attachée au service public. Le Congrès de Rouen a rappelé la revendication constante des partisans de la laïcité et du serment de Vincennes de 1960 : « les fonds publics doivent être réservés à la seule Ecole publique ». En ce sens, FO revendique la stricte application de la loi de 1905 et l’abrogation de la loi Debré et de toutes les lois qui en ont découlé.
La défense de l’Ecole publique passe également par l’arrêt des suppressions de postes, l’abandon des réformes qui, à l’instar de la réforme des lycées professionnels, défavorisent le public au profit du privé.
Cela ne peut passer par la rémunération au mérite mais par le respect du statut de fonctionnaire, statut qui protège les personnels de toute pression extérieure.
C’est parce qu’elle défend l’Ecole publique que la Confédération FO était aux côtés de sa Fédération, la FNEC FP-FO, dans la grève et la manifestation nationale du 25 janvier.
Soutien au mouvement des travailleurs de l’agriculture !
La Confédération Force Ouvrière apporte tout son soutien à la mobilisation des agriculteurs contre les politiques agricoles nationales et européennes qui créent les conditions d’une concurrence déloyale.
FO rappelle que les salariés agricoles, et plus généralement l’ensemble des travailleurs, subissent de plein fouet à la fois l’inflation et la crise traversée par le monde agricole qui pèse sur la politique sociale du secteur. Les travailleurs agricoles ne vivent plus de leur travail, alors qu’ils nourrissent la population.
FO interviendra dans l’ensemble des instances et auprès des pouvoirs publics pour que le gouvernement trouve enfin une solution pérenne et équitable à cette crise. A l’image de l’exigence de souveraineté industrielle, la souveraineté alimentaire doit devenir un enjeu prioritaire pour la relance de la production en France.
FO revendique l’amélioration de la rémunération et des conditions de travail des salariés et des agriculteurs.
FO adresse ses condoléances à la famille et aux proches de l’éleveuse et de sa fille décédées sur un barrage routier en Ariège. FO agit et agira sans relâche pour la défense du droit constitutionnel de manifester. Mourir pour réclamer le droit à vivre dignement est intolérable.
Doublement des franchises médicales : les assurés passent à la caisse !
Lors de sa conférence de presse, le Président de la République a annoncé le doublement des franchises médicales, faisant ainsi passer de 50 centimes à 1 euro la somme payée pour chaque boîte de médicament.
En outre, le plafonnement annuel à 50 euros de la franchise, jusqu’alors applicable pour l’ensemble des assurés sociaux assujettis à la franchise, ne se subsisterait que pour les assurés sociaux en affection de longue durée (ALD). Plus aucun plafond annuel aux franchises médicales ne serait prévu pour les autres assurés sociaux. Cette suppression du plafond annuel aurait aussi pour conséquence de remettre en cause, pour ces assurés, la garantie selon laquelle le montant total annuel de la franchise médicale cumulé avec le montant annuel de la participation forfaitaire (pour les consultations médicales notamment) ne peut dépasser 100 euros par an.
Déjà envisagée il y a quelques mois et dénoncée par FO, cette mesure, qui a été présentée comme un moyen de « responsabiliser » les assurés sociaux dans leur consommation de médicaments, est en réalité un moyen déguisé de réaliser 800 millions d’euros d’économies sur le dos des assurés.
Or, jusqu’à preuve du contraire, ce ne sont pas les assurés qui se prescrivent eux-mêmes les médicaments. Ce sont donc les pratiques médicales qu’il faut questionner pour s’attaquer aux racines de la surconsommation de médicaments, ainsi que les insuffisances du système, comme par exemple l’insuffisante prise en charge des problèmes de santé mentale.
Outre le fait qu’elle culpabilise les assurés, cette mesure s’ajoute à une série d’augmentations, qui pèsent lourdement sur le pouvoir d’achat des ménages et fait craindre une augmentation du renoncement aux soins pour les assurés les plus modestes :
- Hausse des cotisations de complémentaires santé pour 2024 à la suite notamment des transferts de charges de l’assurance maladie obligatoire vers l’assurance maladie complémentaire (par exemple en matière de soins dentaires, hausse de 10 points du ticket modérateur qui est passé de 30 à 40 % depuis le 1er octobre 2023) et du déploiement de la réforme du 100 % santé.
- Tendance à l’augmentation des dépassements d’honoraires à la charge des assurés sociaux et crainte d’une hausse du reste à charge pour les ménages, notamment pour les soins dentaires.
- Disparités en matière de reste à charge à l’échelle du territoire (inégalités d’accès aux soins) et en fonction de l’âge.
Le risque de renoncement aux soins que laisse planer cette mesure apparait en contradiction avec le virage préventif annoncé par le Gouvernement.
Parce que le droit à la santé n’est pas une variable d’ajustement, FO s’oppose à cette nouvelle mesure de marchandisation du soin.
Résolution générale de la Commission exécutive de l’UD FO 67 réunie le lundi 22 janvier 2024 à Strasbourg !
Inclusion scolaire systématique : halte à la maltraitance des élèves et des personnels ! Tous en grève et à Paris au ministère jeudi 25 janvier !
23 000… C’est aujourd’hui selon l’ex-ministre de l’Education nationale M. Attal le nombre de places qui manquent dans les établissements sociaux et médico-sociaux pour affecter les élèves en situation de handicap qui bénéficient pourtant d’une notification MDPH pour y être scolarisés !
Pas un collègue ne peut aujourd’hui ignorer les conséquences de cette situation. Des élèves privés de conditions d’apprentissage adaptées à leur handicap ou leurs difficultés qui sont en souffrance dans les écoles, des classes qui explosent, des personnels (enseignants comme AESH) qui craquent…
Assez de la maltraitance des élèves et des personnels !
Aujourd’hui, quelle mesure compte prendre le gouvernement pour remédier à cette situation inacceptable ? Créer des postes dans les établissements sociaux et médico-sociaux ? Former des enseignants spécialisés ? Pas du tout ! Au contraire, avec l’Acte 2 de l’Ecole inclusive, le président Macron annonce : « Notre ambition est de mettre fin aux établissements fermés dans lesquels les enfants vivent à part. Les établissements médico-sociaux pour enfants vont donc se transformer pour devenir des plateformes de services coordonnés, en partenariat avec les écoles, les collèges et les lycées. ».
Quelle honte !
Pour le SNUDI-FO, il est tant que ce scandale cesse. Les économies budgétaires sur le dos des élèves les plus fragiles, sur le dos des personnels… ça suffit !
C’est pour ces raisons, qu’avec sa fédération, la FNEC FP-FO, le SNUDI-FO appelle les collègues à se mettre massivement en grève jeudi 25 janvier sur cette seule et unique question de l’inclusion scolaire systématique et d’aller manifester là où ça se décide, là où se trouvent les responsables de cette situation inacceptable… à Paris au ministère de l’Education nationale !
Ce jour-là, par milliers, de toute la France, avec des parents d’élèves, avec des salariés de l’action sociale, de la santé, avec des personnels municipaux (ATSEM) sous les fenêtres de la ministre nous dirons haut et fort :
STOP au chaos et à la mise en danger des personnels et des élèves dans les établissements scolaires, NON à l’inclusion systématique et forcée, NON à l’Acte 2 de l’Ecole inclusive !
Et nous exigerons de la ministre Oudéa-Castéra à qui une audience a été demandée :
- La défense de l’enseignement spécialisé et adapté !
- Le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux !
- Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH !
- Le retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive et des pôles d’appui à la scolarité qui entendent donner la main à l’Education nationale sur les notifications MDPH !
Communiqué du Snudi-FO 67 après les propos ministériels inadmissibles pour l’école publique et ses personnels !
Fraîchement nommée à son poste, Madame Oudéa-Castéra, ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques a déclaré publiquement, au sujet de l’aîné de ses enfants scolarisé en Petite section de maternelle pendant 6 mois à mi-temps à l’Ecole publique avant de rejoindre l’établissement catholique Stanislas qui fait l’objet d’une enquête de son ministère pour homophobie et sexisme :
« La frustration de ses parents, mon mari et moi, qui avons vu des paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées. Et à un moment on en a eu marre comme des centaines de milliers de familles qui ont fait un choix d’aller chercher une solution différente.»
Il est apparu depuis que l’école publique Littré, plutôt réputée dans le quartier et pourtant jetée en pâture devant la presse, n’a jamais eu de problème de remplacement, et que la maîtresse du fils de la future ministre n’a jamais été absente !
Le mensonge d’Amélie Oudéa-Castéra tend donc à masquer un choix délibéré pour une école non seulement privée mais socialement ségrégative.
Une ministre qui ment, cela la déshonore personnellement, mais aussi, cela brouille toute confiance entre elle et les fonctionnaires qu’elle est censée représenter.
Ses propos sont inadmissibles !
Ce mépris vis à vis de l’Ecole publique, de ses personnels et des parents d’élèves est insupportable. La ministre utilise, pour falsifier la réalité, l’argument du non-remplacement des maîtres absents !
Pour autant que l’argument soit mensonger dans son cas personnel, il rejoint de fait ce que nous dénonçons depuis des années, à savoir les politiques dévastatrices de ses prédécesseurs en matière de suppressions de postes et de contre-réformes.
Comment peut-on oser faire porter à l’Ecole publique et à ses personnels, la responsabilité des conséquences directes des réductions drastiques de moyens décidées depuis des années, et en particulier depuis 7 ans ?
Rappelons que des milliers de postes ont été supprimés dans les écoles depuis 2017 ! Rappelons également que pour la rentrée 2024, ce sont encore 650 suppressions de postes pour les écoles publiques et que le Recteur de l’Académie de Strasbourg doit rendre 40 postes à son ministère de tutelle en ponctionnant 10 moyens rien que dans le Bas-Rhin !
Les déclarations de la ministre sont non seulement inacceptables, mais appellent une réaction forte des organisations représentatives des personnels.
Le Snudi-FO 67 considère que, même si un changement de ministre ne modifiera pas la feuille de route fixée par le président de la République et le Premier ministre, la démission d’Amélie Oudéa-Castéra est une condition nécessaire pour tenter de rétablir un dialogue entre le ministère et les représentants des personnels.
C’est non seulement une condition préalable pour le dialogue et les nécessaires négociations, mais une question d’honneur. La ministre doit donc démissionner !
Strasbourg, le 15 janvier 2024
Contact : Yannick LEFEBURE – 06 31 08 76 78