Et maintenant, ils veulent privatiser l’école ! Comme pour la réforme des retraites, c’est NON, 3 fois NON !

Le mardi 11 avril, une nouvelle loi intitulée « pour l’école de la liberté, de l’égalité des chances et de la laïcité » a été étudiée par le Sénat. Ce projet de loi concentre en 12 articles les attaques contre le Statut et l’École publique voulues par le président Macron et ses alliés. En bref :
– Création d’écoles et d’établissements publics autonomes, sous contrat avec l’État, gérés à la manière des établissements privés,
– Évaluation des enseignants par le directeur qui serait doté d’une autorité hiérarchique,
– Choix des enseignants par le chef d’établissement,
– Possibilité de recrutement par contrat direct entre le chef d’établissement et l’enseignant,
– Possible dérogation aux obligations réglementaires de service et à la répartition horaire des enseignements,
– Séparation de la formation des enseignants du 1er et 2nd degré,
– Instauration de la bivalence au collège et au lycée,
– Renforcement des jardins d’enfants,
– Interdiction de signes religieux pour les parents qui accompagnent les sorties,
– Port obligatoire de l’uniforme…

Ainsi, en pleine mobilisation contre la réforme Macron-Borne des retraites, alors que le ministre effectue ses annonces sur les salaires en feignant de ne pas voir le rejet de son « Pacte » par la totalité des organisations syndicales, alors que les personnels refusent et se mobilisent contre les suppressions de postes programmées qui ont des conséquences dramatiques sur les conditions de travail, le gouvernement et ses alliés multiplient les provocations !

Dans le même temps, le Haut Conseil des finances publiques rend un avis le 4 avril 2023 sur le projet de loi de programmation militaire (PLPM). Le Haut Conseil explique que « le PLPM, conjointement aux
lois de programmation déjà votées, contraint les autres dépenses du budget de l’État. Celles-ci devraient ainsi baisser en volume pour respecter la trajectoire du projet de loi de programmation… »

En clair, pour financer les augmentations de budgets militaires (+ 30 %), il convient de s’en prendre aux retraites et aux autres budgets de l’État, à commencer par celui de l’École.

Ce projet de loi présenté au Sénat s’inscrit pleinement dans cette perspective : s’en prendre au Statut des personnels et à l’École publique, développer la contractualisation, augmenter la charge de travail des personnels en les mettant sous pression hiérarchique permanente… Le tout pour réduire le coût du travail et faire des économies d’échelle.

La FNEC FP-FO refuse de voir l’École publique ainsi bradée au détour d’une loi initiée par le Sénat, tout comme elle refuse la contre-réforme des retraites, le « Pacte » Ndiaye, les suppressions de postes…

Le président Macron et le gouvernement cherchent par tous les moyens à tourner la page des retraites.

L’École publique est dans leur viseur. Mais ils sont plus que jamais fragilisés. Raison de plus pour poursuivre la mobilisation !

La FNEC FP-FO appelle les personnels à répondre à l’appel de l’intersyndicale en se mettant massivement en grève le jeudi 13 avril et à participer à toutes les initiatives les jours suivants : jusqu’au retrait !

Retraites : 15 000 personnes dans les rues de Strasbourg le 6 avril pour un nouveau coup de force !

Pour la 11ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la manifestation strasbourgeoise a de nouveau envoyé un message très clair en direction du gouvernement.

Alors que de nombreux ministres comptaient sur une participation en baisse pour justifier leur contre-réforme injuste et brutale pour l’ensemble des salariés, ces derniers ont répondu par un nouveau coup de force dans la capitale alsacienne.

Retour en images sur la mobilisation Force Ouvrière au cœur de la manifestation strasbourgeoise :


Retrouvez toutes nos photos sur le lien ci-dessous :

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L’intersyndicale claque la porte de Matignon ! Rendez-vous dans la rue jeudi 6 avril à Strasbourg…par milliers !

La Première ministre a reçu l’intersyndicale ce matin à Matignon, comme nous le demandions depuis très longtemps.

Dans un propos liminaire, la Première ministre a évoqué des discussions à venir sur les décrets d’application de la réforme des retraites, ainsi que sur les questions de carrières longues, de la pénibilité et de l’usure professionnelle.

Elle a également insisté sur sa conviction que le dialogue social est toujours une solution utile, et qu’il convient de renouer pleinement avec cette méthode.

Chaque organisation a ensuite pris la parole dans l’ordre de la représentativité, pendant environ 5 minutes, pour rappeler pourquoi nous sommes opposés à cette réforme. Chaque organisation a conclu son propos en insistant sur la nécessité de retirer cette réforme immédiatement, préalable à toute discussion.

En l’absence de réponse, l’intersyndicale a décidé de quitter la réunion. Le communiqué ci-joint a été lu à l’issue de cette rencontre.

Vous trouverez également ci-joint la prise de parole de Force ouvrière.

Plus que jamais déterminée, FO appelle à la grève et à la mobilisation massive de l’ensemble des travailleurs et de la population, demain jeudi 6 avril, pour obtenir le retrait de cette réforme injuste et brutale.

Pour le retrait de cette réforme, FO et l’intersyndicale toquent à la porte du Conseil constitutionnel !

Ce jour, l’intersyndicale a adressé un courrier et des argumentaires au Conseil constitutionnel expliquant pourquoi cette loi est contraire à la Constitution.

Conjointement aux différentes actions et mobilisations qui se poursuivent dans tous les secteurs professionnels du pays, l’intersyndicale se saisit des armes juridiques à sa disposition pour s’opposer à la réforme des retraites.

Au passage en force du texte prévoyant un recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans et un allongement de la durée de cotisation par le gouvernement via le 49-3, FO s’oppose par la grève et les mobilisations. La colère est légitime, pas la violence, ni l’instrumentalisation des forces de l’ordre, contraintes de s’opposer de manière disproportionnée.

FO réitère sa détermination ainsi que celle du monde du travail et de la jeunesse à poursuivre toutes les actions nécessaires pour le retrait de cette réforme brutale, injuste et illégitime.

C’est par la grève qui est l’arme pacifique des travailleurs, et la mobilisation dans le calme que nous arriverons à faire reculer le gouvernement. FO appelle à une journée de mobilisation intersyndicale le mardi 28 mars pour que cette réforme soit retirée.

Revalorisation exceptionnelle de l’allocation d’assurance chômage de +1,9% !

Aujourd’hui, lors d’un conseil d’administration exceptionnel de l’Unedic, une deuxième revalorisation de l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) a été votée, il s’agit d’une première depuis la création du système d’assurance chômage soit depuis 1958 !

Cela fait suite à une initiative collective des organisations syndicales qui face à l’inflation galopante et la baisse du pouvoir d’achat des demandeurs d’emploi ont demandé et obtenu cette réévaluation. Pour rappel, jusqu’alors, une seule revalorisation était possible par an, elle était décidée lors du Conseil d’administration de juin de l’Unedic pour application au 1er juillet.

Cette revalorisation de 1,9% devrait prendre ainsi effet au 1eravril, sous réserve d’approbation par le Conseil d’État.

Par ailleurs, FO introduit ce jour un recours contre le décret n°2023-33 du 26 janvier 2023 relatif au régime d’assurance chômage mettant en œuvre la contracyclicité de l’allocation chômage, décret qui diminue ainsi de 25% la durée d’indemnisation de tous les demandeurs d’emploi dont la fin de contrat de travail est intervenue à compter du 1er février 2023.