Simplification : attention régression !

Une fois de plus, le sujet de la simplification revient, avec force dans un rapport parlementaire intitulé « pour rendre des heures aux Française », remis au ministère de l’économie ce jeudi 15 février.

Dix ans après le « choc de simplification », qui comportait déjà un ensemble de mesures visant à « faciliter la vie des entreprises et simplifier leurs démarches », sept ans après les ordonnances travail, cinq ans après « la loi Pacte » dont l’une des ambitions visait le même objectif, deux mois avec les 80 mesures proposées par la CPME pour mettre fin à la complexité administrative qui relève, pour FO, d’une forme d’antisyndicalisme primaire, la simplification est de nouveau à l’ordre du jour.

FO dénonce ces propositions qui ambitionnent entre autres de relever les seuils (d’effectifs de salariés) qui déclenchent un certain nombre d’obligations en matière de dialogue social et de représentation des salariés, de réduire le délai de saisine des prudhommes, ou encore de faciliter le recours au temps partiel.

FO réitère que derrière un discours de bon sens apparent sur la simplification des règles et des normes se cache très souvent la réduction des droits des salariés et du nombre et des moyens de leurs représentants.

FO entend lutter contre tout nouveau recul social et à toute atteinte aux droits et aux droits fondamentaux des salariés et rappelle que le droit de grève constitue pour les salariés un droit fondamental garanti par la Constitution mais également par les outils internationaux tels que la Charte sociale européenne.

FO enjoint de nouveau les pouvoirs publics et les employeurs à cesser de remettre en cause le droit de grève.

FO s’opposera chaque fois qu’il y aura à une atteinte au droit de grève.

FO dénonce la mise en place d’un reste à charge pour l’utilisation du CPF annoncée par l’exécutif !

Depuis novembre 2022, l’exécutif oscille entre son désir de limiter les dépenses faites en matière de formation professionnelle continue et celui de conserver l’image du compte personnel de formation (CPF). Ainsi, il n’a cessé de faire planer la menace d’un reste à charge aux salariés dans le cadre de l’utilisation de leur CPF. Le gouvernement, via un amendement à la loi de finances 2023, avait entériné le principe de l’introduction d’un reste à charge dans le dispositif du CPF. Le montant de ce reste à charge n’avait pas été fixé par l’amendement concerné, laissant le soin à un futur décret d’en établir les contours.

Le ministre délégué en charge des comptes publics vient de trancher. Il a annoncé la mise en application effective du reste à charge CPF au cours de l’année 2024, sans information ni concertation préalable avec les interlocuteurs sociaux !

Force Ouvrière réaffirme sa ferme opposition à l’instauration d’un ticket modérateur. Une telle mesure conduirait au détournement du CPF au détriment du droit à la formation professionnelle des salariés (notamment les moins qualifiés).

Force Ouvrière dénonce l’inopportunité de cette annonce, tant en considération de l’inflation qui affecte toujours le pouvoir d’achat des ménages, qu’au regard de l’actuelle négociation nationale interprofessionnelle relative au nouveau pacte de la vie au travail.

Alors que Force Ouvrière rappelle l’importance qu’elle accorde à la liberté de négociation, elle affirme également son rejet de toute régulation financière du CPF ! Seule la généralisation du recours aux conseillers en évolution professionnelle permettrait de réguler efficacement le CPF, et plus largement le dispositif de formation professionnelle.

Force Ouvrière regrette que les logiques d’économies adoptées par le gouvernement détériorent le droit à la formation professionnelle des salariés, alors même que les transitions à venir nécessitent un dispositif qualifiant, solide et accessible.

Accord sur la réforme de la gouvernance économique de l’UE : FO dit non !

Force Ouvrière a pris connaissance de l’accord, trouvé dans la nuit du 9 au 10 février 2024, entre une poignée de négociateurs du Parlement européen et du Conseil à l’issue de négociations opaques, sur la réforme de la gouvernance économique de l’UE entérinant le retour à l’austérité !

Cet accord crée une austérité 2.0 encore plus incisive contre les services publics et contre les droits des travailleurs avec un chantage aux réformes structurelles, comme la réforme de l’assurance-chômage ou celle des retraites, à chaque fois justifiées par la gouvernance économique de l’UE.

Force Ouvrière n’a cessé de se mobiliser pour une réforme ambitieuse de la gouvernance économique de l’UE une réforme qui mène à l’abolition du Pacte budgétaire européen et à une révision drastique du Pacte de Stabilité et de Croissance. FO s’est mobilisée sans relâche aux côtés de la Confédération Européenne des Syndicats, y compris à travers deux euro-manifestations, pour rappeler le profond rejet par les travailleurs de l’austérité, suicidaire sur le plan social, économique et démocratique.

A quelques mois seulement des élections européennes, FO appelle donc solennellement les eurodéputés et l’ensemble des gouvernements européens à s’opposer à cet accord et à prendre le temps nécessaire pour inscrire des garanties en soutien aux investissements publics, notamment sociaux, ceux nécessaires pour garantir des services publics de qualité et abordables pour tous, et ceux vitaux pour faire face aux défis de demain, des transitions justes aux évolutions démographiques en passant par l’autonomie stratégique de la France et de l’Europe !

FO dit stop à l’austérité 2.0 !

Discours de politique générale du Premier ministre : vers de nouveaux reculs sociaux ! 

FO a pris connaissance du discours de politique générale du Premier ministre. Loin de défendre notre modèle social « protecteur et pourtant envié partout dans le monde », les annonces d’aujourd’hui sont porteuses de reculs sociaux particulièrement inquiétants.

Quand le Premier ministre indique vouloir réformer le droit du travail et favoriser les négociations entreprise par entreprise, pour FO, comment ne pas comprendre une nouvelle remise en question du Code du travail et une remise en question du rôle des branches ?

Quand le Premier ministre dit simplification des normes pour les entreprises, comment ne pas entendre déréglementation à tous les niveaux ?

Quand le Premier ministre dit « desmicardisation », cela sous-entend la remise en question du SMIC et de ses règles de revalorisation, mais cela ne signifie pas augmentation générale des rémunérations, ni remise en place de l’échelle mobile des salaires.

Quand le Premier ministre dit maîtrise des dépenses sous les 3% de déficit public, FO entend austérité salariale et nouvelles coupes budgétaires dans les services publics.

Quand le Premier ministre annonce la suppression de l’allocation de solidarité spécifique et sa volonté d’aller plus loin sur l’assurance chômage, comment ne pas traduire cela par de nouvelles atteintes aux droits des chômeurs ?

Pour défendre nos droits et nos conquêtes sociales, FO sera au rendez-vous ! Force Ouvrière portera en tous lieux ses revendications pour défendre et améliorer les droits des travailleurs.

Nouvelle grève dans l’éducation Jeudi 1er février : salaires, conditions de travail, inclusion scolaire…. Manifestation à 14h Place Kléber à Strasbourg !

Toutes les infos sur le site du Snudi-FO 67 http://snudifo67.fr

La réussite de la manifestation massive du 25 janvier sous les fenêtres de la ministre est un point d’appui à la satisfaction des revendications.

Le Snudi-FO 67 appelle les collègues à poursuivre la mobilisation dans le cadre de l’appel intersyndical du 1er février.

Le 1er février, à l’appel de FO, de la FSU, de la CGT et de Sud, nous ferons grève et nous exigerons d’être reçus par les recteurs et les DASEN :

Pour le retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive !

Pour les créations de postes et de classes nécessaires !

Pour la création des places dans les établissements spécialisés !

Pour l’abandon du choc des savoirs, synonyme de destruction de millions d’heures disciplinaires et de postes, synonyme de tri social !

Pour l’abandon de la réforme de la voie professionnelle !

Pour l’augmentation des salaires de tous les personnels ! …

Nous vous invitions à lire l’appel intersyndical national ci-dessous :

A Strasbourg, le départ de la manifestation aura lieu Place Kléber à partir de 14h !

Rappel :

– Pour les Professeurs des écoles, la déclaration d’intention de grève est à envoyer avant lundi 29 janvier minuit. Vous pouvez télécharger un modèle de déclaration ci-dessous :

declaration_d_intention_de_greve-ponctuelle-1Télécharger

– Pour les AESH et les PsyEN, il n’y a pas de déclaration d’intention de grève.

Loi immigration : un bon début mais FO demande toujours le retrait pur et simple !

La confédération Force ouvrière a pris connaissance de la décision du Conseil constitutionnel concernant la loi immigration.

Elle se félicite de la censure de 32 articles sur 86, soit plus d’un tiers de la loi.

FO se félicite en particulier de la censure des dispositions qui durcissaient l’accès aux prestations sociales et familiales. FO rappelle que « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins », ce qui a contribué, depuis la création de notre protection sociale collective, à la cohésion sociale de la République.

Force ouvrière avait condamné une loi qui de l’aveu même du gouvernement était contraire à la Constitution. Pour FO, ce texte particulièrement régressif porte gravement atteinte aux principes républicains d’égalité et de solidarité.

Les dispositions portant sur la régularisation des travailleurs sans titre de séjour sont maintenues. Elles donnent au préfet le pouvoir décisionnaire sur l’octroi ou non de ce titre. FO dénonce une mesure qui renforce l’arbitraire, fragilisant encore un peu plus la situation des travailleurs sans papiers.

FO continue de combattre ce texte. Bien qu’il soit fortement allégé par le Conseil constitutionnel, FO en demande toujours le retrait pur et simple.

Fonds publics à l’Ecole publique, fonds privés à l’Ecole privée !

Elever les écoles privées au niveau de service public, au même rang que l’Ecole de la République s’inscrit dans la logique de territorialisation et d’éclatement de l’Education nationale en une multitude d’établissements à caractère particulier. C’est la logique de l’expérimentation marseillaise.

Pour FO, l’Ecole de la République c’est l’Ecole publique. FO est extrêmement attachée au service public. Le Congrès de Rouen a rappelé la revendication constante des partisans de la laïcité et du serment de Vincennes de 1960 : « les fonds publics doivent être réservés à la seule Ecole publique ». En ce sens, FO revendique la stricte application de la loi de 1905 et l’abrogation de la loi Debré et de toutes les lois qui en ont découlé.

La défense de l’Ecole publique passe également par l’arrêt des suppressions de postes, l’abandon des réformes qui, à l’instar de la réforme des lycées professionnels, défavorisent le public au profit du privé.

Cela ne peut passer par la rémunération au mérite mais par le respect du statut de fonctionnaire, statut qui protège les personnels de toute pression extérieure.

C’est parce qu’elle défend l’Ecole publique que la Confédération FO était aux côtés de sa Fédération, la FNEC FP-FO, dans la grève et la manifestation nationale du 25 janvier.

Soutien au mouvement des travailleurs de l’agriculture !

La Confédération Force Ouvrière apporte tout son soutien à la mobilisation des agriculteurs contre les politiques agricoles nationales et européennes qui créent les conditions d’une concurrence déloyale.

FO rappelle que les salariés agricoles, et plus généralement l’ensemble des travailleurs, subissent de plein fouet à la fois l’inflation et la crise traversée par le monde agricole qui pèse sur la politique sociale du secteur. Les travailleurs agricoles ne vivent plus de leur travail, alors qu’ils nourrissent la population.

FO interviendra dans l’ensemble des instances et auprès des pouvoirs publics pour que le gouvernement trouve enfin une solution pérenne et équitable à cette crise. A l’image de l’exigence de souveraineté industrielle, la souveraineté alimentaire doit devenir un enjeu prioritaire pour la relance de la production en France.

FO revendique l’amélioration de la rémunération et des conditions de travail des salariés et des agriculteurs.

FO adresse ses condoléances à la famille et aux proches de l’éleveuse et de sa fille décédées sur un barrage routier en Ariège. FO agit et agira sans relâche pour la défense du droit constitutionnel de manifester. Mourir pour réclamer le droit à vivre dignement est intolérable.