6 juin : gagnons le retrait de la réforme et obtenons des avancées sociales !

L’intersyndicale appelle les travailleuses et les travailleurs, jeunes et retraité.es à faire du 6 juin une grande journée de grèves et de manifestations sur l’ensemble du territoire pour gagner le retrait de la réforme des retraites et des avancées sociales.

L’intersyndicale appelle les député.es à voter, le 8 juin prochain, la proposition de loi transpartisane abrogeant la réforme des retraites pour permettre enfin une sortie de crise.

Dans le cas contraire, si encore une fois, le gouvernement s’obstinait à passer en force, en utilisant des artifices constitutionnels, la colère n’en serait que renforcée.

Cette réforme est brutale et injuste pour les travailleurs et travailleuses et la jeunesse qui ont tous et toutes bien compris qu’ils et elles devront travailler plus longtemps sans que jamais le patronat, ni les employeurs publics ne soient mis à contribution.

Le retrait de cette réforme est indispensable et permettrait d’avancer enfin sur les préoccupations des travailleuses et travailleurs.

Site intersyndical : je fais voter mon député !

Une proposition de loi sur les retraites est en cours qui propose d’abroger la réforme des retraites que le gouvernement a imposé via le 49-3 et que nous combattons depuis le 19 janvier.

L’Assemblée Nationale va enfin pouvoir, pour la première fois, se prononcer.

L’intersyndicale a mis en ligne une plateforme d’interpellation des députés afin qu’ils respectent la volonté de plus de 7 français·es sur 10 et qu’ils votent « pour » ou s’abstiennent, le 8 juin.

La plateforme permet de générer automatiquement un mail ou un tweet « type », modifiables.

En cliquant sur le lien, chacun pourra aussi inviter des amis et contacts à participer à la journée d’action, de grèves et de manifestations prévue le 6 juin.

Nous serons, ce jour-là, nombreux, dans la rue, partout en France à l’appel de l’intersyndicale.

Pour FO et pour l’intersyndicale, la réforme des retraites, c’est toujours NON !

 Voir en ligne  : Je clique ici =>

Communiqué des organisations des retraités – Proposition de loi sur « la société du bien vieillir : une provocation !

Les organisations de retraité·es constituant le Groupe des 9 (UCR-CGT, UCR-FO, UNAR-CFTC, UNIR CFE-CGC, FSU, UNIRS Solidaires, FGR-FP, LSR, Ensemble & Solidaires-UNRPA) ont pris connaissance de la proposition de loi « portant mesures pour bâtir la société du bien vieillir en France » présentée par les groupes parlementaires Renaissance et Horizon.

Elles constatent que cette proposition de loi est discutée au moment où le Président de la République, passant outre la volonté de l’immense majorité de la population, promulgue en pleine nuit la loi injuste et injustifiée allongeant la durée de cotisation et repoussant l’âge de départ en retraite à 64 ans.

Pour le Groupe des 9, cette proposition de loi relève de la provocation : en effet, comment oser expliquer que « bien vieillir en France, c’est vivre plus longtemps en bonne santé » alors que le recul de l’âge de départ en retraite de 2 ans va aboutir à augmenter de façon considérable le nombre de personnes en invalidité, en arrêt maladie, en accident du travail ou en maladie professionnelle dans une situation où l’espérance de vie en bonne santé dans notre pays est en recul.

En réalité, les 14 articles de la proposition de loi initiale se contentent de mesurettes qui ne répondent pas aux enjeux qu’engendre le vieillissement de la population.

Le Groupe des 9 constate d’ailleurs que la députée Renaissance Monique Iborra, a renoncé à être rapporteure de cette proposition de loi, considérant que c’était « un grand gâchis » et a affirmé qu’elle « ne la votera pas ». De même, la Défenseure des Droits a indiqué que cette proposition de loi n’était qu’un « piètre substitut à la loi grand âge qu’on nous avait promise. »

Pour le groupe des 9,

• au lieu de créer les 1000 EHPAD publics indispensables pour accueillir dans les meilleures conditions possibles les 108 000 personnes âgées supplémentaires en établissement d’ici à 2030 selon la DREES,

• au lieu de prendre les dispositions pour embaucher, selon plusieurs rapports, les 240 000 professionnels dont les EHPAD ont besoin pour garantir un taux d’encadrement acceptable, alors même que le PLFSS 2023 entendait « renforcer la présence de soignants auprès des résidents en recrutant 50 000 professionnels soignants (infirmiers et aides-soignants) »

• au lieu de revaloriser les salaires et d’améliorer les conditions de travail des personnels, la proposition de loi prône un « virage domiciliaire » alors que le secteur de l’accompagnement des personnes âgées à domicile est déjà asphyxié et qu’il faudrait créer au bas mot 100 000 nouveaux emplois pour répondre aux demandes.

Aussi, les organisations soussignées appellent à un vrai débat (réclamé par tous) se concluant par un vote au Parlement avec une programmation des engagements et des financements. Elles appellent enfin l’ensemble des citoyen·nes, notamment retraité·es à porter leurs revendications, en particulier :

• Un agent par résident dans les EHPAD.

• La construction en nombre d’EHPAD publics pour faire face aux besoins liés au vieillissement de la population.

• La création de 100 000 postes pour tous les services d’aide à domicile et une amélioration de leur rémunération, de leur formation et de leurs conditions de travail pour permettre une prise en charge répondant aux besoins.

• La suppression du Reste à Charge pour les personnes concernées en EHPAD ou à domicile.

• La création d’un Service public de l’autonomie

Les organisations soussignées prendront toutes leurs responsabilités pour oeuvrer à l’unité la plus large permettant de faire aboutir ces revendications.

Marc Bastide (UCR-CGT, 263 rue de Paris, 93515 Montreuil cedex)

Paul Barbier (UCR-FO, 141 avenue du Maine, 75680 Paris cedex 14)

Laurence Naudin (UNAR-CFTC, 45 rue de la Procession, 75015 Paris)

Daniel Delabarre (UNIR CFE-CGC, 59 rue du Rocher, 75008 Paris)

Marylène Cahouet (FSU, 104 rue Romain Rolland, 93260 Les Lilas)

Gérard Gourguechon (UNIRS-Solidaires, 31 rue de la Grange aux Belles, 75010 Paris)

Jacques Brillet (FGR-FP, 20 rue Vignon, 75009 Paris)

Roger Perret (Ensemble & Solidaires – UNRPA, 47 bis rue Kléber, 93400 St Ouen)

Bernard Serra (LSR, 263 rue de Paris, 93515 Montreuil)

Déclaration de la commission exécutive FO : Tous en grève et mobilisés le 6 juin !

La commission exécutive confédérale ne tourne pas la page

Tous en grève et mobilisés le 6 juin !

La Commission exécutive confédérale, réunie ce jour, affirme que le combat contre la réforme des retraites n’est pas terminé. Même si la loi est promulguée, elle ne doit pas être appliquée et doit être abrogée.

La commission exécutive confédérale appelle tous les syndicats FO, tous ses militants, adhérents, sympathisants et l’ensemble des salariés à rejoindre massivement par la grève et la mobilisation l’appel de l’intersyndicale du 6 juin pour faire entendre au gouvernement que cette loi doit être abandonnée.

La CE constate que l’augmentation du SMIC intervenue au 1er mai n’est pas un coup de pouce. Cette revalorisation automatique n’est pas suffisante, son augmentation significative est indispensable pour obtenir un pouvoir d’achat décent.

Plus largement, face à une inflation galopante la Commission exécutive revendique une augmentation réelle et significative de l’ensemble des salaires par la négociation collective et par la grève quand c’est nécessaire, dans le privé comme dans le public, une hausse du point d’indice dans la Fonction publique, des pensions et des minimas sociaux à minima à hauteur de l’inflation. La commission exécutive appuie et soutient tous ses syndicats qui se mobilisent pour obtenir des hausses de salaires.

La CE revendique de réelles négociations entre interlocuteurs sociaux conformément à l’accord national sur le paritarisme signé en juin 2022, qui ne soient pas un cadrage imposé par l’exécutif et qui permettent d’améliorer les droits et garanties des salariés.

Les échanges doivent être menées avec loyauté, et avec une méthodologie permettant de vrais échanges et une prise en compte des revendications.

FO rappelle que ce principe est prévu à l’article L1 du code du travail.  Le respect de l’article L1 du code du travail aurait permis d’éviter la crise sociale, démocratique et institutionnelle dans laquelle le pays est actuellement profondément plongé.

Paris le 25 mai 2023

A chaque problème, une solution : baisser les impôts !

Le chef de l’Etat a annoncé la semaine dernière deux milliards d’euros de « baisses d’impôts pour les classes moyennes d’ici la fin du quinquennat ». Trois pistes sont évoquées : baisser encore les cotisations sociales, augmenter la prime d’activité ou réduire l’impôt sur le revenu. Une nouvelle fois, ces annonces créent de la confusion, assimilant grossièrement l’impôt et les cotisations sociales.

Pour FO, il s’agit en outre d’une opération de communication vers les « classes moyennes » laissant croire que la fiscalité progressive et la sécurité sociale freinent les augmentations de salaires. Dans la même logique que la plateforme « en avoir pour mes impôts », l’entreprise de délégitimation de l’impôt progressif et du modèle social se poursuit.

Comme en 2019, les mêmes éléments de langage sont mis sur la table au prétexte de redonner du pouvoir d’achat. En réalité, les exonérations de cotisations sociales et la prime d’activité ont pour objectif de réduire encore davantage le coût du travail. Elles fragilisent le financement de la sécurité sociale et favorisent la prolifération du travail précaire et des bas salaires en les subventionnant.

D’un point de vue budgétaire, FO dénonce la contradiction à vouloir réduire les déficits et la dette publique tout en poursuivant les baisses de recettes. Le gouvernement se garde bien d’ailleurs de préciser comment ces deux milliards d’euros seront financés. Quelles dépenses sociales, quels services publics devront encore être sacrifiés ?

Durant le précédant quinquennat, les baisses de recettes ont coûté au total 52 milliards d’euros aux finances publiques. Il n’est visiblement pas question de remettre en cause les baisses accordées aux ménages les plus aisés ni aux entreprises.

Pour FO, il est indispensable de réhabiliter le consentement à l’impôt républicain par une fiscalité progressive permettant de financer la solidarité nationale et des services publics de qualité.

FO s’oppose au démantèlement d’Action Logement

Alors que la crise du logement devient particulièrement alarmante, il est indispensable pour FO de défendre fortement l’organisme paritaire Action Logement.

Depuis 70 ans, Action Logement a fait la démonstration de son efficacité au service de sa mission d’utilité sociale. Les interlocuteurs sociaux et en particulier la Confédération Force ouvrière défendent sans relâche le lien emploi-logement au travers de la construction de logements abordables, de l’accession à la propriété, des prêts rénovation et des services aux salariés, en particulier pour favoriser la mobilité.

Toutes ces missions sont parfaitement définies dans les actes fondateurs du 1% logement.

En modifiant le classement statistique d’Action Logement Services, qui figurait jusqu’alors dans le secteur des intermédiaires financiers, l’INSEE a intégré la dette d’Action Logement Services à la dette publique. Le Ministre chargé des Comptes Publics pourrait désormais vouloir classer Action Logement en Administration Publique (APU) après 70 ans d’exercice au service des salariés. Cette décision remettrait en cause de facto la gestion paritaire telle que nous la connaissons aujourd’hui et pourrait conduire à une réduction drastique de moyens issus de la Participation des Entreprises à l’Effort de Construction.

FO s’oppose à ce projet de classement d’Action Logement en Administration Publique et demande instamment au Gouvernement d’ouvrir rapidement les négociations avec les organisations syndicales et patronales afin de conclure la Convention quinquennale.

Pour FO, il n’est pas acceptable de laisser les demandeurs de logement dont les salariés en recherche d’emploi sans réponse. Il est de responsabilité du Gouvernement d’agir vite et de laisser les interlocuteurs sociaux d’Action Logement gérer le logement des salariés.

Réforme de la voie professionnelle : une nouvelle offensive contre les statuts et l’École publique !

Au lendemain des annonces du président Macron et du ministre Ndiaye sur la réforme de la voie professionnelle, la FNEC FP-FO réaffirme son soutien à son syndicat, le SNETAA-FO, mobilisé depuis plusieurs mois pour la défense des lycées professionnels et des PLP.

A travers cette réforme, le président Macron s’en prend aux statuts de tous les personnels et affaiblit le cadre national de l’enseignement public, pour le soumettre aux besoins du patronat local :

  • Donner la carte des formations à des « CNR » locaux, composés de personnels, d’acteurs économiques et des collectivités locales, pour conditionner le maintien des filières et des postes à la mise en place de « projets particuliers », et soumettre l’enseignement public aux pressions locales les plus diverses ;
  • Recruter des « professeurs associés » pour inféoder les missions des personnels aux besoins des entreprises ;
  • Dans la continuité du chaos des fermetures des lycées de Paris et du Grand-Est, supprimer à la rentrée 2023 80 filières qui « ne correspondent plus au marché de l » Cela réduit drastiquement l’offre de formation pour les jeunes et trahit la visée réelle de la réforme : la « mise en adéquation de lenseignement professionnel avec le marché de lemploi », en parfaite continuité de la loi Pénicaud de 2018 !
  • Les propositions de reconversion en école, en collège ou sur des missions qui n’ont rien à voir avec l’enseignement, à moins de quatre mois de la rentrée, sonnent comme des injonctions à devenir des bouche-trous du système éducatif à l’encontre de la logique de corps et de carrière !
  • Mettre en place un « pacte » pour imposer toujours plus de tâches définies localement et s’attaquer aux statuts, alors que l’ensemble des syndicats le rejette ;
  • Mettre en place un « bureau des entreprises » dans les LP, pour qu’elles viennent y faire leur marché et pour transformer les LP voire les collèges en annexes de Pôle Emploi.
  • Faire entrer l’entreprise au collège pour une demi-journée hebdomadaire de « découverte des métiers » de la 5ème à la 3ème , après avoir liquidé le service public d’orientation et fermé des centaines de CIO !

Cette réforme est un pas de plus vers le corps unique et la disparition des statuts particuliers des différents corps de professeurs, PLP, PE, certifiés, agrégés. Elle s’attaque tout autant aux autres corps des personnels de direction et personnels administratifs des LP, LGT et collèges.

Elle annonce un basculement pour l’École publique, que le gouvernement envisage désormais à partir du collège comme un outil du « plein emploi », pour les seuls intérêts du patronat.

Pour la FNEC FP-FO c’est inacceptable !